La veille et le matin du 5 juin, jour fixé pour l’enterrement de Lamarque, le faubourg Saint-Antoine, que le convoi devait venir toucher, prit un aspect redoutable.
Les rideaux de la voiture avaient été tirés mais, en observant la luminosité extérieure, Luo Ji devina qu’elle se trouvait au centre d’un convoi de plusieurs véhicules.
Le 16 avril de la même année, il rejoignait à Brest l’escadre de Villaret-Joyeuse, chargé d’escorter un convoi de blé qui venait d’Amérique sous le commandement de l’amiral Van Stabel.
Le 5 juin donc, par une journée mêlée de pluie et de soleil, le convoi du général Lamarque traversa Paris avec la pompe militaire officielle, un peu accrue par les précautions.
Il fallut près d’une demi-heure pour arriver à l’accrochage. Ce convoi sous la terre, au milieu des épaisses ténèbres, n’en finissait plus, le long des galeries qui bifurquaient, tournaient, se déroulaient.
Progressivement, la pandémie se fraie un chemin vers l'Ouest, s'invitant dans les caravanes marchandes et les convois militaires, elle remonte lentement la route de la soie, et se propage jusqu'à la Mer Noire.
Impossible de fuir. Ces reptiles s’approchent ; ils tournent autour du radeau avec une rapidité que des convois lancés à grande vitesse ne sauraient égaler ; ils tracent autour de lui des cercles concentriques.