La France se situe loin derrière. Cette immigration vient du Maroc, d'Amérique latine et, plus récemment, d'Europe de l'Est, en particulier de Roumanie.
Vous avez choisi de parler de ces femmes qui entrent en politique lorsqu’elles sont, désolé de le dire mais, issues de l’immigration, ça pose problème.
Jean-Noël Jeanneney:Bonjour. Depuis les années 1980, la question de l'immigration s'est installée en France au centre des débats politiques et des campagnes électorales.
Il estime que deux millions d’étrangers non européenssont nés ou arrivés sur le territoire franiçais depuis 1974, date à laquelle pourtant l’immigration a été officiellement suspendue.
Je veux aussi que nous mettions d'accord la Nation avec elle-même sur ce qu'est son identité profonde, que nous abordions la question de l'immigration. Il nous faut l'affronter.
Benjamin Stora : Oui, parce que c'est dans le fond par l'immigration que sans cesse se vérifie, se conforte, ou l'inverse, ce qu'est l’adhésion à la République.
Le Premier ministre britannique, David Cameron l'a affirmé sans détour : c'est la crainte de la population face à l'immigration qui a provoqué le vote favorable au Brexit.
De nombreux Maghrébins ont alors choisi de s'expatrier. Depuis 1974, La France ne permet plus l'immigration en provenance des pays du Tiers-monde, sauf pour cause de regroupement familial.
Il m'a semblé que l'occasion était bonne de prendre du recul et de considérer ce que fut la politique ce l’État depuis la fin du XIXe siècle dans le domaine de l’immigration.
Quant aux plus pessimistes, ils craignent non seulement une augmentation de la criminalité et de l’immigration du fait de la disparition des contrôles aux frontières, mais aussi la perte totale des cultures et identités nationales.