Elle portait une petite jupe et un corsage, avec un chapeau bleu assorti, dans lequel elle avait découpé des trous pour laisser passer ses grandes oreilles.
Lorsqu’il sortait seul, et c’était le plus habituellement le soir, il était toujours vêtu d’une veste et d’un pantalon d’ouvrier, et coiffé d’une casquette qui lui cachait le visage.
Chaque fois qu’il passait devant l’école de droit, ce qui lui arrivait rarement, il boutonnait sa redingote, le paletot n’était pas encore inventé, et il prenait des précautions hygiéniques.
Cependant, madame Lorilleux ne semblait pas contente d’être près du vieux ; elle s’écartait, elle jetait des coups d’œil dégoûtés sur ses mains durcies, sur sa blouse rapiécée et déteinte.
Maheu avait une montre, qu’il ne regarda même pas. Au fond de cette nuit sans astres, jamais il ne se trompait de cinq minutes. Tous remirent leur chemise et leur veste.
Son visage maigre, entouré d’un béguin sans bordure, était plus plissé de rides qu’une pomme de reinette flétrie, et des manches de sa camisole rouge dépassaient deux longues mains, à articulations noueuses.
Par dessus une tunique de tissu est posé la subarmalis, un pourpoint renforcé dont on peut apercevoir les ptéryges, ces lanières lestées qui forment comme une « jupe » à franges autour des hanches.
Au grand jour, ils passaient comme une bande de nègres culbutés dans de la vase. Quelques-uns n’avaient pas fini leur briquet ; et ce reste de pain, rapporté entre la chemise et la veste, les rendait bossus.
De l’eau sale coulait en s’éparpillant sur l’herbe, et il y avait tout autour plusieurs guenilles indistinctes, des bas de tricot, une camisole d’indienne rouge, et un grand drap de toile épaisse étalé en long sur la haie.